1981- Paul Bergeron, ancien pilote devenu constructeur de voitures de courses. Rares sont les règlements d'un concours ou d'un sport qui ne
comportent pas d'ambiguïtés, de failles plutôt facile à exploiter par un
compétiteur perspicace et astucieux. Depuis quelques années, ce constructeur
réputé a su centrer ses efforts autour de cette ouverture béante dans la réglementation
des voitures stock-car de la classe Sportsman en particulier,
soit les châssis dit "Offset" ou décentrés. Paul Bergeron, et résident de St-Martin de Beauce, est principalement constructeur
de stock-car à châssis offset, qui à une certaine période fut une étoile dans
le monde du stock-car comme pilote. Même s'il a grandement diminué ses
sorties en tant que conducteur, Paul devrait réapparaître sur les ovales de la
région très bientôt, il a en effet couru pendant plus de 6 ans, six ans où les
résultats furent continuellement dignes de mention, fait sûrement incroyable surtout
dans ce sport contenant tant d'imprévus que les courses automobiles. Avec l'aide de son frère, son beau-frère et de quelques amis, il
s'attelle à une Chevy 56 et s'élance pour sa première course sur la terre au
Lac Mégantic en 1967. Il coura régulièrement à St-Georges lors de cette
première année et est alors commandité par la Station BP Bertier Busque. Les
2 années suivantes, il mènera une Chevelle 1965 (moteur 302 Z28) et
remportera beaucoup de succès à St-Georges. En 1970, Paul compétitionne à plusieurs endroits, notamment à Sherbrooke,
St-Côme et Granby., sur les ovales de terre battue, toujours appuyé par son
commanditaire (Station BP). Un conflit ayant éclaté entre les deux pistes de
St-Georges, Paul se voit ni plus ni moins forcé de changer de direction, et c'est
alors qu'il se retrouve à Québec en 1971. Il connaîtra une autre saison fructueuse, malgré une malchance au
programme d'ouverture: "J'étais au volant d'une toute nouvelle Camaro et
à un moment donné, la pédale d'accélération resta bloquée gaz grand ouvert,
forcant la voiture à défoncer littéralement le mur de protection. J'étais indemne, mais l'auto gisait dans un état pitoyable..." Heureusement, la fraternité des courses fit en sorte que plusieurs
compétiteurs joignèrent leurs efforts pour remettre la Camaro en état de
rouler. Paul était de retour à Val-Bélair après 2 programmes et compléta 3
tours du chapeau cette même saison. Mont-Carmel, Roberval et Ste-Croix étaient des pistes que Paul fréquentait en 1971. L'année 1972 en sera une autre couronnée de succès; il recommence à
neuf avec une Chevelle 1969, comme coéquipier de Marcel Corriveau. Il
compétitionne à Sanair, Québec et Mont-Carmel. La saison de courses 1973 sera courte. Il se verra dans l'obligation de vendre
son stock-car au beau milieu de la saison. "Les temps étaient particulièrement difficiles, alors je n'avais
plus de commanditaires et mes résultats pour la première fois de ma carrière
n'étaient pas fameux". Quelque peu fatigué physiquement et considérant la classe Sportsman
"morte" à cette période, Paul se retire de la conduite automobile. Il
se réimpliquera cependant quelques 6 ans plus tard, suite à un regain de
popularité des courses à Val-Bélair. Ayant construit des stock-cars pour des gens tels Roland Poulin, Sam
Robitaille, André Fortin, Yvon Bédard et ayant acquis au cours des années un
bagage de connaissances, Paul aimerait fabriquer des voitures pour les
coureurs du Québec et de la NASCAR NORTH dans les années à venir. "C'est mon rêve" affirme-t-il. En 1981 donc, Paul projette un retour à la compétition (pas plus de 5
à 6 courses) et devra s'occuper de ses nombreuses voitures qui évoluent à
travers la province. Ici à Val- Bélair, Paul gardera à l'œil les autos de Daniel
Fournier, Yvon Bédard, de même que la sienne, une Camaro 1980, qui va sans
dire, sera munie d'un châssis "offset" de sa conception. Par: Éric Morin. Source : Christian ‘Ti-Gaz’ Genest Provenant de Stock-Car
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